
Un projet de Coca Cola de formation de jeunes aux métiers de la grande distribution que j'ai visité

Une petite fille d'un projet que j'ai visité m'a fait un dessin

Quand nous avons joué au papa Nöel pour répondre aux lettres d'enfants pauvres chez Carrefour, une opération de la poste brésilienne
Ecrit le 14 janvier 2011
En France, beaucoup de jeunes en rêvent. C'est souvent une belle opportunité et une occasion de vivre á l'étranger aprés avoir fini ses études. Je l'avais mis en gros sur ma liste de projets dès que j'en avais connu l'existence. J'étais inscrite depuis 2 ans sur le site quand j'ai eu l'opportunité de moi ausi faire un V.I. Mais comment est la réalité d'un VIE chez Carrefour Brésil de travailler en tant que V.I.E en responsabilité sociale ?
Je n'ai pas de statut « officiel », je suis un peu le cheveu sur la soupe. J'en ai entendu de toutes les couleurs « c'est la petite française qui s'occupe un peu du programme ( alors que j'en suis responsable !) , « stagiaire internationale », « en échange ». Bref, j'ai essayé de revendiquer maintes fois que j'étais déjà diplômée et que j'avais déjà travaillé mais, en vain.
De plus, étant en contrat français, on ne fait pas partie du cadre de fonctionnaires de l'entreprise et nous avons donc des vacances et un salaire « français ». Deux points qui mettent mal á l'aise...Ma boss est tout simplement jalouse et a même demandé aux RH que la prochaine VIE ait moins de vacances...ce qui a été bien sûr refusé.
Dans mon équipe, j'ai compris pourquoi j'étais toujours la dernière á être invitée (ou je n'étais pas du tout invitée) aux « réceptions » et autres évènements « parce que je suis européenne»... Parce que je suis « européenne », « moi j'ai pu voyager tôt, j'ai pu étudier à l'étranger, je peux être lá »...ah, et c'est une raison pour m'exclure ou me dévaloriser ? On dirait. J'ai quand même eu droit á « il serait temps que tu travailles comme une brésilienne, Pauline »....alors que tous les gens avec qui je travaille (en dehors de mon équipe..) me félicitaient. J'ai eu aussi droit á plusieurs leçons de moral, ils adorent ici...avec toujours une petite touche d'hypocrisie « mais je t'adore, je te dis cela pour t'aider »... « ah bon ? »...et quand tu me fais faire des photocopies et être ta secrétaire, c'est aussi pour m'aider ?..
Dans 47 jours j'ai fini ma mission et mon contrat. Et autant vous dire, que j'en ai des choses á dire á Ubifrance (organisme qui s'occupe des VIE) et aux RH en général...Je ne sais pas si je le ferai...mais je crois que être VIE et travailler qu'avec des "locaux" met à l'épreuve, au quotidien,votre capacité d'adaptation et de prise d'initiative, un combat quotidien pour avoir «une petite place » pendant une petite année parlant une autre langue et venant d'un pays "développé"...Bref, j'ai reçu beaucoup d'e-mails de français souhaitant á tout prix un VIE au Brésil et j'ai rencontré beaucoup de VIE ici, et ce que je peux donner comme conseil est de ne pas partir « á tout prix » car c'est le Brésil, c'est l'étranger.Pensez au contenu de votre mission, á votre statut de VIE avant de faire vos bagages et d'attendre 3 ou 4 mois votre VISA..Je ne regrette pas, j'adore le programme dont je m'occupe, j'ai appris plein de choses, rencontré plein de gens intéressants et d'autres moins et j'ai surtout consolidé mon projet professionnel.
Mais maintenant, je veux un vrai statut !
3 mois après
Je garde donc un très bon souvenir de mon expérience du point de vue professionnel- les photos à l'appui- participer d'actions sociales ponctuelles, visiter des projets sociaux, coordonner le projet "Jovem Aprendiz" dont le but est de proposer à des jeunes brésiliens une expérience rémunérée d'apprentissage d'un an au sein des magasins et du siège Carrefour ont été des moments en OR où je ne me sentais pas forcément étrangère mais "utile"- J'ai mis la main à la pâte que j'aime . J'ai fait des gâteaux avec des petits gestes, des idées et beaucoup de coups de fil et de présentations power point ou autre. Maintenant je veux encore et encore construire des "ponts" entre les entreprises et les jeunes qui n'ont pas accès directement au monde du travail de par leur appartenance sociale, ouvrir des yeux et multiplier les sourires!
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