
"Un petit extrait de Contre l'architecture, de Franco La Cecla. Cà m'a fait penser à toi. des bises " Leo
"Un jour, un groupe de "personnes qui courent" est venu me demander de leur expliquer "pourquoi elles courent". De plus en plus de gens participent à des marathons, courent dans des parcs ou sur des pistes de stade, parfois pendant 24 heures d'affilées. Ils courent sur des centaines de kilomètres, parmi des paysaes plus ou moins agréables. Ils ne cherchent pas la compétition, ce sont des personnes normales, parfois peu entraînées, qui se mêlent à des athlètes, à des jeunes, des vieux, des femmes au foyer et des instituteurs en retraite. L'un d'eux, Roberto Weber, explique dans son livre Pourquoi courons nous?, qu'il s'agit d'une réécriture du temps sur le corps. A quoi correspondent cent kilomètres sur mon corps, quelle est ma perception de cette durée, la distance réelle entre le point de départ l'arrivée? Cette distance varie, car le temps individuel absorbe le temps absolu. Certains n'iront pas au bout des cent kilomètres: ils ne se représentent pas cet espace. Pour les autres, l'état de transe suscité par la marche ou la course, l'hypnose du corps et des jambes deviennent espace et trajet. Le coureur semble alors investi d'une mission ascétique: réduire les fractures douloureuses d'un espace que plus personne ne veut parcourir, car on préfère de loin le convertir en durée standard de voyage.
Peter Nabokov, neveu de l'écrivain, nous dit dans Indian Running que les Indiens de Californie couraient dans ce même état d'esprit et les Tarahumara, chers à Artaud, tapaient dans une balle sur des dizaines de kilomètres. La course permettait de redonner une mesure au temps du monde, d'incarner les distances, à même le sol, petit à petit mais de façon continue, comme si le corps devenait manuscrit, fil narratif capable de raconter le monde sous ses multiples facettes."
Peter Nabokov, neveu de l'écrivain, nous dit dans Indian Running que les Indiens de Californie couraient dans ce même état d'esprit et les Tarahumara, chers à Artaud, tapaient dans une balle sur des dizaines de kilomètres. La course permettait de redonner une mesure au temps du monde, d'incarner les distances, à même le sol, petit à petit mais de façon continue, comme si le corps devenait manuscrit, fil narratif capable de raconter le monde sous ses multiples facettes."
c'est bien joli tout ça mais quid des belles jambes et des fesses musclées? Il me semble que c'est aussi une raison... ahah des bisous la sportive. Pauline
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