lundi 29 mars 2010

"Pourquoi tu cours?"


"Un petit extrait de Contre l'architecture, de Franco La Cecla. Cà m'a fait penser à toi. des bises " Leo

"Un jour, un groupe de "personnes qui courent" est venu me demander de leur expliquer "pourquoi elles courent". De plus en plus de gens participent à des marathons, courent dans des parcs ou sur des pistes de stade, parfois pendant 24 heures d'affilées. Ils courent sur des centaines de kilomètres, parmi des paysaes plus ou moins agréables. Ils ne cherchent pas la compétition, ce sont des personnes normales, parfois peu entraînées, qui se mêlent à des athlètes, à des jeunes, des vieux, des femmes au foyer et des instituteurs en retraite. L'un d'eux, Roberto Weber, explique dans son livre Pourquoi courons nous?, qu'il s'agit d'une réécriture du temps sur le corps. A quoi correspondent cent kilomètres sur mon corps, quelle est ma perception de cette durée, la distance réelle entre le point de départ l'arrivée? Cette distance varie, car le temps individuel absorbe le temps absolu. Certains n'iront pas au bout des cent kilomètres: ils ne se représentent pas cet espace. Pour les autres, l'état de transe suscité par la marche ou la course, l'hypnose du corps et des jambes deviennent espace et trajet. Le coureur semble alors investi d'une mission ascétique: réduire les fractures douloureuses d'un espace que plus personne ne veut parcourir, car on préfère de loin le convertir en durée standard de voyage.
Peter Nabokov, neveu de l'écrivain, nous dit dans
Indian Running que les Indiens de Californie couraient dans ce même état d'esprit et les Tarahumara, chers à Artaud, tapaient dans une balle sur des dizaines de kilomètres. La course permettait de redonner une mesure au temps du monde, d'incarner les distances, à même le sol, petit à petit mais de façon continue, comme si le corps devenait manuscrit, fil narratif capable de raconter le monde sous ses multiples facettes."


dimanche 28 mars 2010

Que beleza...






Grâce au GPS de Céline on a trouvé la rue du paradis, Jésus, l'amour éternel et une plage de rêve...

Un mois déjà

Un projet que j'ai adoré.. des ateliers d'art , d'artisanat et de remise à niveau dans un cadre lumineux!

Bar "jazz nos fundos" au fond d'un parking.. super saxophoniste!

Petit marché, la sortie du samedi entre amis, ce sont des chanteurs de chorinho (petits pleurs en portugais)

La fin du vin français, mes ongles et mes cheveux qui poussent..

La fin du fromage et une petite salade "exotico-landaise"improvisé...


Un mois que je suis arrivée…Le temps passe vite ici sauf

1) dans le bus (dans les transports en commun en général…)

2) quand on doit avoir faire à n’importe quelle « bureaucratie » : acheter une puce pour un téléphone, louer une voiture, actualiser sa situation d’étranger, être fonctionnaire officielle de son entreprise (je n’ai toujours pas mon badge…), passer à la caisse, etc…

3) quand je pense aux gens que j’aime qui ne sont pas là

4) quand je m’entraîne pour le semi- marathon …(on y croit ! cette fois-ci- plus de douleurs- je compte le faire le 11 AVRIL PROCHAIN !!)

Les traces de la France se font rares dans la cuisine : plus de vin (nous avons fini la deuxième bouteille mercredi dernier), plus de fromages….(ils ont tenu 3 semaines !!!), que quelques pruneaux et du thé… avis aux voyageurs PARIS- SAO PAULO : n’hésitez pas à cacher dans votre valise une petite bouteille de bordeaux, un comté , des macarons la durée et du chocolat noir…(et un tube de biafine…) si vous pouviez aussi dévaliser HM pour moi, je ne suis pas contre !!

Outre ces « manques » superficiels, je me sens presque « chez moi » ici. J’ai déjà une petite routine qui me va bien : un boulot qui me plaît, des amis, un vélo rouge, un colloc’ attentionné, un lit confortable, des projets de week-end,etc..

C’était paraty…premier weekend






15 jours après mon arrivée alors que je croyais que l’été arrivait à sa fin…(en fait il fait toujours 30°…), je suis partie en un weekend avec André, un portugais, Céline et Joséphine deux françaises à Paraty, village de pêcheurs à « quelques heures » de caractère de Sao paulo. Nous avions décidé de louer une voiture…Après avoir attendu 2heures la voitures, passé 2h à sortir de la ville, nous étions sur la route de Paraty équipés d’un GPS, de deux cartes et d’un plan google maps imprimé.. alors que nous pensions être presque arrivés vers 1h du matin, la route est devenue un sentier de terre avec des cailloux, des trous, etc…impossible de faire demi tour…nous allons rouler pendant 2h très doucement en descendant de la voiture pour ne pas trop l’abimer..nous avons commencé à avoir un peu peur d’arriver à une plage ou à une cascade sans issue ou de tomber sur des gens farfelus… après 2H sur cette route, nous avons enfin aperçu une « vraie » route et de la lumière.. Nous étions en fait dans un parc naturel ! Le lendemain, j’ai regardé avec attention notre carte et j’ai vu que cette partie du chemin (14 km) était d’une autre couleur dont la légende correspondait à « chemin de terre qui peut s’avérer la pire option en fonction de l’état de celui-ci »…

Petite aventure..Tout s’est bien fini, la voiture n’a pas trop souffert grâce à nos conducteurs qui ont été très prudents et au fait que les voitures en Amérique latine sont construites plus hautes et avec une plaque pour protéger les chocs et circuler sur des routes dont l’état est parfois mauvais voir catastrophique…n'est-ce pas..

Le reste du weekend a été paradisiaque : balade en bateau, baignade en eaux chaudes, dégustation de poissons frais, promenade dans la ville, plage..

Nos amis brésiliens nous ont pris pour des fous quand nous leur avons raconté notre péripétie et nous ont bien dit « renseignez vous toujours auprès de nous avant de partir quelque part » , on y manquera plus, promis !!!

Le sucre est roi



La fameuse mousse de "maracuja"= fruits de la passion (recette bientôt en ligne)

« vous prendrez votre café avec du sucre ou du canderel ? » « nature ? » « nature ??? »…

Il y a du sucre partout…Le sucre est roi. Le Brésil est le pays à juste titre de la canne à sucre.. d’où leur amour voire addiction pour le sucre…Au boulot, ils sont toujours en train de manger des gâteaux, des bonbons ou des chocolats…Dans leur jus ou leur café, les proportions de sucre sont records... et certaines brésiliennes me disent être au régime alors qu’elles boivent un coca ou un guarana et viennent de se remplir les poches de chocolat "je voudrais perdre 4 kg"… Moi elles me disent que je suis « light » quand je refuse une pizza pour le goûter…Tout est relatif, n’est ce pas ?

En attendant je me régale de fruits et me laisse tenter par une mousse aux fruits de la passion de temps en temps!! Chacun son sucre !

I LOVE MY BIKE


Face au temps d’attente du bus…j’ai décidé de faire la moitié de mon trajet pour aller au boulot à vélo. 7km…de montées et descentes, de routes et de « pistes cyclables » avec un nombre indéterminé de trous- dont l’obligation d’avoir un VTT avec suspensions.. un casque des gants, des baskets...et fréquenter plutôt les trottoirs que la route car les voitures ne respectent pas trop les vélos et qu’il n’y a pas toujours la place pour circuler… Ma première tentative a été un « succès ». J’évite les bouchons, le bus bondé et je prends « l’air ». Faut juste que je m'habille en deux temps, mes habits de la journée dans un sac et que je « sèche » dans le train… Une impression de préparer les JO de VTT urbain…

Mais où sont passés les vélib’, mes chaussures à talons sur mes pédales et mes robes dans le vent des pots d’échappement parisiens ?

J’ai aussi participé à une sortie dominicale de « cyclistes » avec le père d’une amie, l’occasion de faire du vélo en groupe et de découvrir la ville !

Histoires d'apprentis


Je progresse en portugais…même si parfois je demande un « coca zero » et qu’on me donne un « suco de laranja » (un jus d’orange…). Mon accent reste bien français malgré l'aide de Carolina ma collègue de boulot avec qui nous passons certains trajets de train à répéter des mots...

Au téléphone au boulot, une fois mes origines gauloises découvertes, j’ai eu le droit à « Merci, chérie »….C’est vrai qu’ici, ils ont les petits noms faciles… Sinon « ils adorent la France »…et veulent tous des cours de français…

Ici, il y a une loi ici qui oblige les entreprises à embaucher des jeunes en apprentissage. Je m’occupe en partie de ce programme, et notamment de la journée d’intégration des jeunes dans mon entreprise. Une fois que je me suis présentée et que j’ai rougi suffisamment pour être « grillée », j’ai l’impression d’être la dernière attraction d’euro dysney ou une application pour Iphone.. Certain(e)s me regardent avec des grands sourires en mode « oh…elle est trop mini, j’adore quand elle parle, parle français.. comment on dit « je taime » en français ? tu peux me l’écrire sur mon cahier ?.. » d’autres plus espiègles me font des clins d’œil et des cœurs avec leurs mains et me demandent si j’ai MSN parce qu’ils sont « tombés amoureux de moi… » (ils ont 15/16 ans en général…). Pendant ce temps j’essaie de me faire respecter, de les garder « silencieux » et de contrôler mon sourire bête et mes joues rouges pour leur parler de la réalité du monde du travail, de leur chance inouïe d'acquérir une expérience professionnel aussi tôt, etc...

Et sinon « tu préfères les garçons français ou brésiliens ? »

mercredi 10 mars 2010

La classe carotte


Vinicius de Moraes


Poète, écrivain, parolier, diplomate, brésilien

(1913-1980)

Tout simplement fascinant..



POETICA


De manhã escureço
De dia tardo
De tarde anoiteço
De noite ardo.

A oeste a morte
Contra quem vivo
Do sul cativo
O este é meu norte.

Outros que contem
Passo por passo:
Eu morro ontem

Nasço amanhã
Ando onde há espaço:
– Meu tempo é quando.






POETIQUE


Le matin je sombre

Le jour je tarde

L’après-midi je me couche

La nuit je brûle


A l’Ouest la mort

Contre qui je vis

Du Sud je suis captivé

L’Est est mon Nord


Les autres qui comptent

Pas à pas :

Je vis la veille


Je nais demain

J’avance là où il y a la place :

Mon temps est quand.

Pra que chorar, Zeca Pagodinho, paroles de Vinicius de Moraes

mardi 9 mars 2010

"la samba était entrée dans notre vie"


Samba Saravah, "un homme et une femme"

http://www.youtube.com/watch?v=BpsCBr_pyZ0

O cartola

http://www.youtube.com/watch?v=L8U1Y9PBfig

Chico Buarque

http://www.youtube.com/watch?v=ukyJzG9IePI&feature=related

Elis Regina

http://www.youtube.com/watch?v=xRqI5R6L7ow&NR=1&feature=fvwp

Spécial dédicace à Kléber, mon colloc' brésilien qui tente de familiariser mon ouïe à toute la samba possible et inimaginable!...

lundi 8 mars 2010

Sao Paulo "boulot"

Mon équipe: Karina, Adriana et Carolina, l'anniversaire de Adriana et mon nouvel open space!
Le projet Integrar Vida e Arte que nous avons visité durant une journée: des activités sportives et artistiques pour des enfants de quartiers défavorisés,à l'initiative d'anciens sportifs de haut niveau (et parrainé par Dessailly!)

Paris Sao Paulo






Arrivée à Guarulhos samedi 27 février à 19H30, accueillie par Kléber mon colloc' brésilien.

Sao Paulo est une jungle urbaine assez fascinante de par sa taille et son animation.

11 millions d’habitants, 1500km², 2578 gratte ciels, 4 lignes de métro…

Pas mal de pluie- surtout pendant la saison des pluies c'est-à-dire en ce moment-

Quand il pleut tout ralentit…

Dans cette ville où « pas loin » est toujours un peu trop loin, les transports publics sont d’une qualité médiocre…Quelques lignes de trains et de métros, des bus jusqu’à minuit, prix excessifs... Aucune indication des noms des arrêts de bus ni dans le bus ni sur l’arrêt..Donc il faut scruter le nom des rues pour descendre au bon arrêt…et bousculer tout le monde si on n’est pas assis près de la porte. Prendre les transports est du coup assez stratégique : il faut prendre en compte l’heure, le siège, le voisin, l’attitude envers le voisin ( je me suis fait fusiller du regard alors que j’avais juste tapé sur l’épaule d’un jeune homme pour qu’il avance un peu !), la direction, l’arrêt…sans oublier la conduite sportifs des chausseurs associée à l’état dégradée des routes ! Dans le train, les arrêts sont annoncés accompagnés d’un petit spot de prévention, ça donne : « prochain arrêt pinheiros, le travail des enfants est illicite, veillez à respecter cette règle ».

Fisheye

piscine team
copines team
family team

Un nouveau jouet: un appareil photo Fisheye de la famille des lomo ! Un angle à 170° : de quoi s’amuser et déformer !

American Airlines and Flower Flat

Michael et son "penbook"
Betsy



J’ai découvert ce café par hasard alors que je me promenais à Chicago.
J’y ai bien aimé la décoration, un mélange de plein d’objets à vendre déposés par les clients, de photos d’amateurs et une touche de fleurs. Betsy m’a servie un café et nous avons commencé à discuter et vite à sympathiser.
De fil en aiguille, j’ai appris qu’elle était hôtesse de l’air pour la compagnie American airlines et qu’elle avait un ami stewart Michael photographe qui travaille sur la ligne « Chicago- Paris ».
Comme je lui ai parlée de ma passion pour la photo, elle m'a dit « ce serait marrant que tu le rencontres lors ton vol de retour! ». Et le dimanche, à peine assise, que Michael arrive « are you Pauline ? »…
Non seulement j’ai été traitée comme une princesse pendant le voyage mais j’ai eu la chance de voir ses magnifiques photos noir et blanc de Paris !
Michael rédige aussi « un penbook » : si vous n’avez pas de stylo, il vous en prête un à condition que vous remplissiez son petit carnet où il vous demande quelques informations et pourquoi vous n’avez pas de stylo sur vous ! J’ai pu lire beaucoup d’histoires de passagers sans stylo..

the flower Flat « A neightborhood garden café »
620 W. Addison Street
Chicago
773 697 3682