samedi 30 avril 2011

Bon sang de bon sens....

C'est l'histoire d'un français qui va au travail á vélo á São Paulo, ainsi il évite les embouteillages et de payer le prix fort des transports en commun brésiliens. Quand il arrive au travail, il se douche discrètement, range son vélo et se met á la tâche comme tout autre fonctionnaire á différence que son empreinte carbone a été nulle et qu'il a déjà cramé les calories de l'hamburger qu'il a mangé la veille. C'est l'histoire de son PDG qui le convoque et l'interdit de venir á vélo car cela nuit á l'image de l'entreprise...
Et oui, ici, les gens qui se déplacent á vélo sont des livreurs ou des pauvres.
Je n'arrive pas á me faire á ce préjugé des brésiliens paulistas sur les transports en commun et le vélo.
A pied, ce n'est pas beaucoup mieux, le feu passe trés vite au rouge, et ils n'hésite pas á « écraser le piéton » pour passer...sans pitié. Les jours de pluie, ce sont de grandes giclées d'eau qui sont au rendez-vous. La gentillesse des brésiliens a donc aussi ses limites.

Être en V.I.E (Volontariat Internationale en Entreprise)


Un projet de Coca Cola de formation de jeunes aux métiers de la grande distribution que j'ai visité


Une petite fille d'un projet que j'ai visité m'a fait un dessin


Quand nous avons joué au papa Nöel pour répondre aux lettres d'enfants pauvres chez Carrefour, une opération de la poste brésilienne

Ecrit le 14 janvier 2011

En France, beaucoup de jeunes en rêvent. C'est souvent une belle opportunité et une occasion de vivre á l'étranger aprés avoir fini ses études. Je l'avais mis en gros sur ma liste de projets dès que j'en avais connu l'existence. J'étais inscrite depuis 2 ans sur le site quand j'ai eu l'opportunité de moi ausi faire un V.I. Mais comment est la réalité d'un VIE chez Carrefour Brésil de travailler en tant que V.I.E en responsabilité sociale ?

Je n'ai pas de statut « officiel », je suis un peu le cheveu sur la soupe. J'en ai entendu de toutes les couleurs « c'est la petite française qui s'occupe un peu du programme ( alors que j'en suis responsable !) , « stagiaire internationale », « en échange ». Bref, j'ai essayé de revendiquer maintes fois que j'étais déjà diplômée et que j'avais déjà travaillé mais, en vain.
De plus, étant en contrat français, on ne fait pas partie du cadre de fonctionnaires de l'entreprise et nous avons donc des vacances et un salaire « français ». Deux points qui mettent mal á l'aise...Ma boss est tout simplement jalouse et a même demandé aux RH que la prochaine VIE ait moins de vacances...ce qui a été bien sûr refusé.
Dans mon équipe, j'ai compris pourquoi j'étais toujours la dernière á être invitée (ou je n'étais pas du tout invitée) aux « réceptions » et autres évènements « parce que je suis européenne»... Parce que je suis « européenne », « moi j'ai pu voyager tôt, j'ai pu étudier à l'étranger, je peux être lá »...ah, et c'est une raison pour m'exclure ou me dévaloriser ? On dirait. J'ai quand même eu droit á « il serait temps que tu travailles comme une brésilienne, Pauline »....alors que tous les gens avec qui je travaille (en dehors de mon équipe..) me félicitaient. J'ai eu aussi droit á plusieurs leçons de moral, ils adorent ici...avec toujours une petite touche d'hypocrisie « mais je t'adore, je te dis cela pour t'aider »... « ah bon ? »...et quand tu me fais faire des photocopies et être ta secrétaire, c'est aussi pour m'aider ?..

Dans 47 jours j'ai fini ma mission et mon contrat. Et autant vous dire, que j'en ai des choses á dire á Ubifrance (organisme qui s'occupe des VIE) et aux RH en général...Je ne sais pas si je le ferai...mais je crois que être VIE et travailler qu'avec des "locaux" met à l'épreuve, au quotidien,votre capacité d'adaptation et de prise d'initiative, un combat quotidien pour avoir «une petite place » pendant une petite année parlant une autre langue et venant d'un pays "développé"...Bref, j'ai reçu beaucoup d'e-mails de français souhaitant á tout prix un VIE au Brésil et j'ai rencontré beaucoup de VIE ici, et ce que je peux donner comme conseil est de ne pas partir « á tout prix » car c'est le Brésil, c'est l'étranger.Pensez au contenu de votre mission, á votre statut de VIE avant de faire vos bagages et d'attendre 3 ou 4 mois votre VISA..Je ne regrette pas, j'adore le programme dont je m'occupe, j'ai appris plein de choses, rencontré plein de gens intéressants et d'autres moins et j'ai surtout consolidé mon projet professionnel.
Mais maintenant, je veux un vrai statut !

3 mois après

Je garde donc un très bon souvenir de mon expérience du point de vue professionnel- les photos à l'appui- participer d'actions sociales ponctuelles, visiter des projets sociaux, coordonner le projet "Jovem Aprendiz" dont le but est de proposer à des jeunes brésiliens une expérience rémunérée d'apprentissage d'un an au sein des magasins et du siège Carrefour ont été des moments en OR où je ne me sentais pas forcément étrangère mais "utile"- J'ai mis la main à la pâte que j'aime . J'ai fait des gâteaux avec des petits gestes, des idées et beaucoup de coups de fil et de présentations power point ou autre. Maintenant je veux encore et encore construire des "ponts" entre les entreprises et les jeunes qui n'ont pas accès directement au monde du travail de par leur appartenance sociale, ouvrir des yeux et multiplier les sourires!

Nöel brésilien


Le buffet du soir de Nöel


le déjeuner de Nöel


le petit déjeuner de Nöel


en "Alice"

Ecrit après Nöel..

Toujours un peu une petite boule au ventre d'être loin de sa terre á l'approche de Noel, surtout quand c'est lété, on se sent d'autant plus décalé...pas de sapin, pas de neige....sapins en fait si...mais ils sont tous en plastique ! et neige...= pluie....
Bref, pour Noel, j'ai été invité par mon colloc Gian á le passer dans sa famille, d'origine italienne dans un lieu qu'ils ont pour organiser des évènements. Cadre plus sympa,
Un enfant trop mignon, Lino, le petit frère, nourisson, Caio et des oncles tantes grand mères etc. On ètait une quinzaine. On a donc commencé par le champagne, l'appéritif. Jusqu'á lá, classique sauf les deux serveurs qui me resservent régulièrement. Une impression d'être chez l'ambassadeur sans oublier les 3 cuisinières au fourneau. Ici, la 'main d'oeuvre' n'est pas chère, du coup pas besoin d'être ambassadeur pour avoir des « serviteurs ». J'avoue que c'est un peu étrange, on a plutôt l'habitude d'avoir de la peine pour la maîtresse de maison qui court partout (une petite pensée pour Babeth des pyrénées !) et envie de faire les toasts de foie gras juste pour le plaisir de lécher le couteau. Aprés le champagne et une fois les cadeaux ouverts, on est passé á table sauf qu'au Brésil les plats ne sont pas sur la table, il y a toujours un buffet et chacun va se servir. Je suis allée me servir, porc tendre avec des fruits, riz aux légumes, crevettes, pâtes, etc...on mélange un peu de tout dans son assiette ! on revient s'asseoir et on papote en mangeant et en buvant du vin, servi par le garçon...Vient le buffet du dessert, on se lève pour choisir sa petite touche de sucré..tiramissu, brownie, glaces. Et un petit café, que j'ai pas réussi á avoir car les « serveuses » n'arrivaient pas á me le faire sans sucre...alors une m'a dit « vou te ficar devando » j'ai compris « je vais te devoir le café tout de suite » alors j'ai attendu et il est jamais arrivé...mais en fait ça veut dire « non, tauras pas ton café, je te le devrais!»...décidament, même le jour de Noel ils arrivent pas á dire non ces brésiliens...
Pour résumer, le diner de Noel en soi a duré une heure « á tout casser »...on a bien trainé un peu á table jusqu'á minuit mais ce nétait pas digne d'un Noel franco pyrénéen comme mes derniers noel chez mon parrain dans les pyrénéens oú on passe 3h á table et dont on sort ivres et repus...
Le 25, cétait aussi un buffet avec un peu plus de monde.
J'ai passé un très bon Noel, ils étaient très accueillants et j étais avec ma famille brésilienne, Rodrigo et sa maman, Sheila et surtout, on est presque beau sur les photos (pas tous blancs et le nez rouge !) car il fait 28 degré !....Ça change !