samedi 26 novembre 2011

Dictionnaire amoureux du Brésil


"Je connais le Brésil depuis soixante ans, jour pour jour. Il m’a toujours étonné et surpris, parfois énervé, sans me décevoir jamais. Ce dictionnaire voudrait donner à voir ses forêts du début des choses, ses eldorados, les déserts écorchés du Nordeste, la douceur de ses habitants et leurs cruautés, la volupté de Rio, de Brasilia, de Sao Luis, les fêtes et les sambas, les fascinants poissons de l’Amazone, l’aventure du caoutchouc, du café et de ce bois écarlate qu’on appelle « le bois brésil ». Comme je fréquente ce pays régulièrement, je l’ai peint avec mes souvenirs. Je montre ses images. Je me rappelle ses odeurs et ses orages. Parallèlement, je parcours son histoire dont nous ne connaissons en Europe que des bribes, et qui fut brutale et fastueuse. Je parle également du Brésil d’aujourd’hui, partagé entre l’horreur des favelas et l’impatience d’un peuple qui, pour la première fois peut-être, sait qu’il est en charge de son propre avenir. C’est cela, être amoureux d’un pays. 


J'ai reçu ce livre en cadeau de mariage d'une tante, amie de l'auteur. J'étais un peu perplexe quant au titre. Je n'avais pas l'habitude de lire des dictionnaires comme on lit un livre. Or, ce dictionnaire est un livre de nouvelles sociologiques, historiques et surtout magiques sur le Brésil. Gilles Lapouge raconte son Brésil avec un style authentique, délicat et plein d'humour. Il a une plume merveilleuse d'un journaliste qui a "arpenté" plus d'une page. Et il dit presque tout. Au fil des pages, je me disais "ah mais c'est çà" ou "mais bien sûr, c'est tellement çà"....Et puis un jour j'attendais l'avion à Santos Dumont à Rio et au même moment je lisais un paragraphe sur cet aéroport. J'avais l'impression de faire partie du livre. Ce sont des histoires qui donnent envie de rencontrer l'auteur. Parfois, alors que je le lisais dans le métro, j'avais envie qu'il soit là ou des amis à lui reconnaissent le livre, juste pour en parler ! C'est une thérapie du Brésil. Depuis je le conseille à tous les "neo brésiliens", passionnés du Brésil et voyageurs de passage.

Bernard Pivot a publié une très belle critique dans un meilleur style que le mieux de ce livre le 4 juin dernier.

G.L Gilles Lapouge est journaliste au quotidien O Estado de Sao Paulo. Parmi ses livres, on peut citer Equinoxiales, qui relate un voyage solitaire dans le Nordeste brésilien, la Mission des frontières, une épopée baroque située dans la jungle amazonienne au XVIIe siècle, mais aussi Les Pirates, Le bruit de la neige. Parmi des titres plus récents, on peut citer L’encre du voyageur (prix femina de l’essai) et La Légende de la géographie.

vendredi 28 octobre 2011

Ocupa Rio








 Le mouvement OCUPA RIO a débuté le 15 octobre après une manifestation de la société civile. Il est né á partir de la réflexion d'un mouvement global d'insastifaction du système politique et économique actuel. 
Depuis le 22 octobre, plus de 65 tentes occupent une place centrale de Rio de Janeiro á Cinelandia. Tousles jours circulent plus de 250 personnes. Les participants s'organisent en groupe de travail au sein desquels ils débatent des thèmes d'actualité tels que l'implantation d'une usine hydroélectrique en Amazonie (Belo Monte), les travailleurs de rue, l'alimentation, la sécurité, le corps et les rêves,etc. Ils font aussi des "happening" tels que "des chocs d'amour et de câlins: dès le feu passe au rouge, les gens font des rondes de câlins devant les voitures..."
Tous les jours á 19h, une assemblée générale est ouverte á la participation de tous. Les membres du mouvement font des propositions pour la continuité du mouvement et l'organisation de l'occupation.
Malheureusement, les medias ont eu une couverte plus que sommaire de l'évènement, les matchs de foot et les trafficants tués sont bien plus intéressants qu'un mouvement de conscientisation politique!

mardi 11 octobre 2011

Micro-trottoirs brésiliens

 Je travaille près d'un grand centre commercial et quand c'est la deuxième que je suis interrogée par des journalistes de la chaîne REDE RECORD pour une émission intitulée "FALA QUE TE ESCUTO" (Parle que j'écoute). J'ai du donc donné mon avis sur:
- "Le suicide, fin des souffrances ou début des problèmes?" en arrivant le matin, c'est-á-dire au réveil!
- "Les hommes ne pleurent pas par amour: Mythe ou vérité?, en sortant du travail un vendredi soir, c'est-á-dire fatiguée...
Je suis partie en souriant en me disant que c'était ça le Brésil, toujours des moments insolites! plein de surprises au quotidien.

J'ai cherché la définition Wikipédia:
le micro-trottoir est une technique journalistique qui consiste à interroger des personnes ciblées, le plus souvent dans la rue, pour leur poser une question et collecter leur opinion spontanée sur un sujet.
La question est toujours la même pour chaque personne interrogée. Elle peut être fermée, c’est-à-dire demander une réponse qui soit « oui » ou « non » ou encore « pour » ou « contre » avec une argumentation ; ou alors ouverte, c’est-à-dire demander des réponses développées, par exemple : « que pensez-vous de... », « que faut-il faire pour... ».
Par la spontanéité implicite des réactions obtenues, un micro-trottoir sert à donner un aperçu de l'opinion publique dans des domaines variés, par exemple l'opinion sur un pays, ou bien une idée politique.

El derecho al delirio, Eduardo Galeano


Trés beau texte pour un autre monde possible

Texto muito lindo porque outro mundo é possivel

mercredi 5 octobre 2011

Souvenirs de finance


Il y a quelques jours un lexique de la finance a été publié dans le monde : Les mots de la finance. L'occasion de partager avec vous mon expérience de la finance. En 2008, j'ai fait un stage de 7 mois dans une banque. Ci-dessus ce que j'ai écrit á ce sujet á l'époque:
Il a fallu choisir…un stage !
Je déteste choisir. Je ne sais jamais quoi choisir.
Je choisis en fonction de « mon feeling » aux entretiens.
Aussi, un mercredi matin de février, je me suis rendue à un entretien pour être analyste ISR (Investissement Socialement Responsable), offre à laquelle j’avais postulé par hasard car c’est « éthique » mais c'est  dans une banque…..
Vincent, un ami proche, avait réussi à la fois à me faire détester encore plus la finance et à éveiller en moi une curiosité vis-à-vis de ce monde « à part ».
A l’entretien, j’avais peur qu’ils me posent des questions précises, j’ai bien insisté sur le fait que ce que je préférais dans ISR était SR…Ils ont noté dans mon CV des éléments de mon parcours jusqu’à là jamais mentionné : « mon Diplôme de Français Langues Etrangères ». Ils ont été très accueillants mais je ne m’imaginais pas dans ces bureaux lá.C’était bien trop calme, trop austère, c’était tout simplement une banque. 
Quelques jours plus tard, j’apprends que je suis prise et qu’il faut que je donne ma réponse au plus vite. Martine, la responsable, m’explique dans les détails en quoi ce stage pouvait m’être intéressant mais surtout « que je ne stresse pas » que je passe un bon week-end ; j’ai beaucoup apprécié son attention et j’ai senti que c’était une personne non seulement intelligente mais aussi attentionée. J’ai accepté le stage quelques jours après. J’ai attendu jusqu’au dernier moment pour signer la convention mais je m’y suis rendue comme prévu le 21 avril.

Premier impression : « plus que 110 jours entiers ici à la CIC CM asset management » 4 rue Gaillon près de l'Opéra.
 Le lieu : l'immeuble est un dédale, plein de bureaux qui se ressemblent, plein de banquiers et autres cadres actifs qui se ressemblent aussi...des tons fades, des tables étroites, une lumière morose, une clim cassée, un bureau petit pour 2, des open spaces,  du calme et des tempêtes….un réfectoire et une cafét’ comme à l’école.Le rush est à 12h30, pas le droit de prendre plus de 2 pains, le café à 40cts, le menu à deux euros. Une machine à café, un distributeur d’eau, de la moquette sale, des cartons qui trainent.
 Les gens : des bandes de copains de classes ou plutôt de services " gestion d"actifs" ou « gestion des taux" ou gestion des...Je suis introduite à tout le personnel de l’étage, le 6ème : gestion des actifs et commercial., « "pauline dewitte, nouvelle stagiaire ISR, elle viendra sûrement vous poser des questions, ca l’intéresse beaucoup ce que vous faites"... « euh..la gestion quantitative ou structurée ?... » « petites valeurs ou midcap ? »…je suis perdue. Quelques yeux se lèvent derrière leurs 2 voire 4 écrans d’ordi. Les commerciaux me serrent la main. Je rougis un peu.
Je découvre le monde de l’entreprise…
10h, pause café : les amis de Thierry (mon collègue, analyste ISR) parlent
de la bourse, du cours des actions…etc… «  Vous imaginez l’action groupama a été vendue à 50 euros et 2 mois après elle n’était plus qu’à 30 euros ? c’est un scandale, n’est ce pas ?.. » J’acquiesce bêtement.
J’avais oublié le fait que faisant mon stage dans une banque, j’allais être forcément entourée de gérants et d’analystes financiers. J’étais restée sur mon nuage ISR= Développement durable.
Le midi, je déjeune avec Thierry et un autre ami à lui dans la finance aussi et il me demande entre 2 sushis "pourquoi la finance?". La finance ?.
Et je lui ai raconté mon parcours : Amérique latine/ socio culturel. Il est resté pensif autant que moi face au cours de la bourse. A la fin du repas, il a dit que j’avais des germes de révolutionnaires…
Depuis, je ne comprends toujours pas la moitié des conversations au café, je préfère presque quand ils parlent foot. Heureusement, Thierry tente de m’expliquer le fonctionnement de la bourse et de la gestion de fonds. Je commence à comprendre les EV, EBITDA, etc….les fonds à coussin, les fonds nourriciers… grâce à la bible de la finance : le fameux livre vert : Vernimmen !

Et si la finance avait un tel vocabulaire spécifique que j’ai eu la même impression de dépaysement qu’au Brésil sans le côté exotique car c’est une autre langue, un autre monde et je me demande régulièrement « qu’est-ce que je fais là ? »
Alors, c’est un voyage parisien dans un petit pays du monde « banque » que j’ai entrepris, le défi étant de parler leur jargon, de découvrir le monde de l'entreprise et d'analyser les entreprises vertes! C’est une expérience unique!

Je suis en stage depuis un mois maintenant, je commence à être efficace dans mon travail même si je fais encore souvent semblant de comprendre quand ce n’est pas le cas…et Thierry, avec qui je partage le bureau, m’a adopté : entre 2 cours et avis sur la bourse, nous nous échangeons des recettes de cuisine, parlons éducation, histoire, économie, repassage, astrologie, etc….et surtout, nous rions sans aucune pudeur !
Thierry : « moins 2 ! »
Moi : quoi ? il va faire moins 2 ?...
Thierry : le cours ! n’oubliez pas que vous êtes dans une banque !
 Depuis, je suis toujours en contact avec Martine et Thierry avec qui je déjeune lors de mes passages parisiens. Martine me transmet toujours des newsletters sur le marché ISR que je lis régulièrement et n'hésite pas á m'aider ou á me recommander lors de recherches d'emplois.
Quand j'ai dit á Thierry que je partais vivre au Brésil il y a deux ans, il m'a répondu "Enfin, Pauline, soyez réaliste, vous n'aviez jamais posé votre baluchon ici". Il m'avait bien cernée, n'est-ce pas Thierry?

Plastic soda bottles become light source

 

                             Comme quoi pas besoin d'être une lumière pour trouver des idées d'éclairage. 
                                                 Il suffit de soleil et de recyclage!

DEUS tem site!



Essa bicicleta religiosa anda pelo bairro Flamengo no Rio e o dono escreve cartazes muito engraçados!

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mardi 4 octobre 2011

Chercher et trouver du travail en terre carioca

Biennale de Sao Paulo 2010

Jusqu'en février 2011, j'étais en VIE chez Carrefour à Sao Paulo. Au fil des week-ends passés à Rio avec Rodrigo, nous nous sommes dit que ce serait une excellente idée de vivre ensemble! J'ai donc commencé à "me faire un réseau"et à me renseigner sur les chances de trouver un emploi dans mon secteur à Rio. Dès le mois d'août 2010, j'ai commencé à envoyer des CVs à des amis d'amis d'amis et des collègues de collègues de collègues... 

Premier entretien mi-septembre dans une petite entreprise: il n'y avait pas d'offre spécifique, c'était pour faire connaissance et éventuellement échanger des contacts.A peine étais-je assise que mon interlocutrice me dit qu'elle veut me proposer un emploi. Je n'avais pas parlé un mot...On finit par se connaître un peu et elle me propose de rencontrer quelqu'un d'autre l'après-midi pour travailler à mi-temps avec elle et à mi-temps dans une association, mon rêve. Je quitte l'entretien ,surprise mais ravie. Par la suite, on échange des e-mails: je veux en savoir plus, la description n'était pas claire. Après plusieurs RDVs ratés on se voit à nouveau en décembre. En dehors d'une proposition avec un salaire très bas, elle ne s'était même pas assurée de discuter avec l'association pour me proposer l'autre mi-temps....

Deuxième entretien début décembre dans une grande ONG: déjeuner rapide avec deux personnes très enthousiastes et très pressées et semble-t-il très intéressées par mon profil. Ils cherchent des étrangers pour développer l'international. Le projet me plait. Ils me demandent combien je veux car ici le salaire n'est pas fixé, c'est le candidat qui propose...quelle situation désagréable, n'est ce pas, surtout quand on ne connait pas et que c'est la première fois...bref, je négocie haut. Je tente. 3 semaines après je reçois une proposition par texto! l'offre est donc sûre? elle est intéressante. je rencontre encore 2 autres personnes. Le verdict est tranché, il ne faut plus que déterminer exactement dans quel secteur je travaillerais. Je me réjouis et pars en vacances..Je n'avais rien signé. J'attends le carnaval- d'après le big boss je devais commencer illico après le carnaval et pas de nouvelles.Je relance, écris des e-mails, appelle, en vain jusqu'à découvrir mi-mars que mon embauche imminente semble compromise faute de ressources...mais "dès que possible", ils me donneront une réponse. Je ne l'ai jamais eue.

Troisième entretien dans une petite entreprise et à la fois ONG: début janvier. c'est seulement pour se rencontrer mais ils devraient sûrement recruter après le carnaval. Il faut attendre...

Quatrième entretien dans une très grande entreprise:janvier. Entretien formel avec une RH, toujours impossible d'avoir un avis...entretien avec l'équipe avec qui j'ai déjà travaillé lors d'une activité chez Carrefour. Entretien dynamique, poste intéressant (encore une fois je n'ai jamais reçu de descriptif de poste). Ils disent qu'ils m'apprécient. Ils me promettent une réponse le lendemain. J'ai appelé plusieurs fois et soit disant le poste n'allait plus être créé "mais" ils cherchaient aussi quelqu'un de plus spécialiste dans un domaine spécifique.

Cinquième entretien dans une très grande entreprise: mai. Cette fois-ci, je réponds à une offre avec descriptif de poste. Entretien RH: passé avec brio. Entretien de l'éventuelle future chef: elle me fait la bise en arrivant. Je me répète "Pauline, tu es au Brésil, c'est décontracte"...mais j'ai dû surement devenir toute rouge. Cela se passe plutôt bien jusqu'à la question "quand voulez-vous avoir des enfants?", c'est vrai que je venais de me marier...je lui explique que je suis avec mon "mari" depuis un an seulement alors qu'on attendra bien 4 ans au moins...Le poste me plait beaucoup. Entretien avec la big boss: je suis stressée, il parait qu'on est plus que 3 dans la course. Elle me met à l'aise: à tout ce que je lui dis, elle répond "génial". Malgré l'existence du descriptif de ce poste, elle évoque un autre poste au cours de la discussion. Au sortir de l'entretien, elle me dit "je vous ai beaucoup apprécié"
Je reste collée à mon téléphone pendant un mois et finis par apprendre que le poste a été"congelé" car le directeur a changé...

Finalement, c'est le troisième entretien qui porta ses fruits. J'ai été appelé un mercredi après- midi à 16h, deux jours avant le carnaval, pour  participer d'un entretien collectif le lendemain à 14h. J'étais en plein déménagement, j'ai sauté dans un bus de nuit et y suis allée un peu timide. J'étais convoqué pour un autre entretien 15 jours après afin de faire une présentation. Il se trouvait que c'était le seul jour de l'année où j'ai été très malade, conjonctivite aux deux yeux accompagnée d'un mal de tête. J'ai dû porter mes lunettes de soleil pour ne contaminer personne pendant l'entretien! J'étais fiévreuse et stressée. Ils ont bien sûr été très "sympas"...et j'ai eu une réponse positive le lendemain! Sauf que le temps que j'essaie de négocier mon salaire à la hausse et que je respire, ils avaient déjà proposé l'offre à une autre...et me l'ont annoncé par e-mail...Je me suis dit "mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter cela?", j'ai séché mes larmes et j'ai couru défendre ma place et vanter mes qualités r Ce poste était pour moi!  j'ai été écoutée, rappelée et "embauchée", d'abord 3 jours par semaines pendant 2 mois pour un autre poste puis la fille qui a été embauchée "à ma place" a démissionné au bout d'un mois alors quand j'ai signé mon premier CDI  brésilien en juin j'ai aussi récupéré le premier poste pour lequel j'avais postulé.

Conclusion:
1) toujours se méfier  tant que rien est signé
2) ne jamais oublier que les brésiliens trouvent tout "genial"
3) ne pas espérer un descriptif de poste
4) être disponible 24h/24 dans tous les états
5) avoir plein d'amis qui ont plein d'amis
6) réussir à faire la bise naturellement à la personne qui te reçoit en entretien 

ET je suis plutôt contente car je suis restée sans travailler un mois seulement et je n'ai pas passé beaucoup d'entretiens pour trouver mon premier emploi 100% brésilien! J'aime mon travail: cf prochain post.







" traversée du désert"

Depuis plusieurs mois, je ne "poste" plus. Or, j'avais eu pas mal d'éloges sur mon blog et qu'il est le moyen de connecter tous mes mondes. J'ai donc décidé de pied ferme de reprendre avec rigueur sa rédaction. En fait, j'en ai noté partout des choses à raconter. Des bouts de papier, des pages d'agenda, des écrans d'ordi se sont accumulés de titres, d'idées de recettes, etc...
De plus, parfois les idées fusent tellement vite que je n'arrive pas à les arrêter, à les "pauser", à les "poster"... Et depuis le début de l'année, j'ai entre autre changé de ville, cherché du travail, accueilli ma famille dans  mon nouveau pays,  déménagé 2 fois, trouvé du travail et je me suis mariée deux fois (avec la même personne) Un tourbillon de vie,  d'évènements, de questionnements, de doutes, de joies et de peines qui m'ont emmené droit vers la "panne" blanche.. Et maintenant, les langues se mélangent, les pinceaux s'emmêlent..et je ne sais plus par où commencer.. dans quelle langue écrire...alors que j'adore partager avec mes "lecteurs" mes pensées, mes déboires, mes chocs et mes découvertes! 
 Lacanau, mon "désert"....

lundi 3 octobre 2011

Marmita franco brasileira japonesa


Comida orgânica brasileira
Cozinheira francesa
Marmita japonesa
Fome três colores para uma terça feira cinza
Quase sempre levo minha marmita por que:
1) Como o que quero 
2) Sei o que como
3) Economizo vale refeição para ir ao restaurante!







mercredi 28 septembre 2011

Le téléphérique du complexo do Alemão

Aujourd'hui, j'ai enfin pris le téléphérique du Complexo do Alemão qui passe au-dessus de ma tête deux jours par semaine lorsque que je travaille lá-bas! Il a été inauguré il y a quelques mois. Ce nouveau "transport public", loin des pistes de ski françaises, a été une initiative du PAC 2 (programme pour l'accélération de la croissance), inauguré par LULA en 2007, qui pour objectif d'investir plus de 500 milliards de reais pendant 4 ans dans des investissements en infrastructures dans des secteurs tels que l'habitation, les transports, l'énergie, etc. Ce téléphérique, premier transport publicbrésilien utilisant des cables, permet de connecter plusieurs communautés du complexo do Alemão. Les stations sont "Baiana", "Adeus", "Bonsucesso","Alemão" et "Palmeiras". On y croise plutôt des gens en tong et bermuda qu'en combi de ski et les couloirs sont ornés de mosaiques exotiques. On survole des milliers de maisons "les unes sur les autres" d'une des plus grandes favelas de Rio. Désormais, á Rio, il est possible d' "admirer" la misère au chaud et de haut!....
Fabrication française- en compagnie de ma collégue Neide




Une belle faute de portugais...


samedi 30 avril 2011

Bon sang de bon sens....

C'est l'histoire d'un français qui va au travail á vélo á São Paulo, ainsi il évite les embouteillages et de payer le prix fort des transports en commun brésiliens. Quand il arrive au travail, il se douche discrètement, range son vélo et se met á la tâche comme tout autre fonctionnaire á différence que son empreinte carbone a été nulle et qu'il a déjà cramé les calories de l'hamburger qu'il a mangé la veille. C'est l'histoire de son PDG qui le convoque et l'interdit de venir á vélo car cela nuit á l'image de l'entreprise...
Et oui, ici, les gens qui se déplacent á vélo sont des livreurs ou des pauvres.
Je n'arrive pas á me faire á ce préjugé des brésiliens paulistas sur les transports en commun et le vélo.
A pied, ce n'est pas beaucoup mieux, le feu passe trés vite au rouge, et ils n'hésite pas á « écraser le piéton » pour passer...sans pitié. Les jours de pluie, ce sont de grandes giclées d'eau qui sont au rendez-vous. La gentillesse des brésiliens a donc aussi ses limites.

Être en V.I.E (Volontariat Internationale en Entreprise)


Un projet de Coca Cola de formation de jeunes aux métiers de la grande distribution que j'ai visité


Une petite fille d'un projet que j'ai visité m'a fait un dessin


Quand nous avons joué au papa Nöel pour répondre aux lettres d'enfants pauvres chez Carrefour, une opération de la poste brésilienne

Ecrit le 14 janvier 2011

En France, beaucoup de jeunes en rêvent. C'est souvent une belle opportunité et une occasion de vivre á l'étranger aprés avoir fini ses études. Je l'avais mis en gros sur ma liste de projets dès que j'en avais connu l'existence. J'étais inscrite depuis 2 ans sur le site quand j'ai eu l'opportunité de moi ausi faire un V.I. Mais comment est la réalité d'un VIE chez Carrefour Brésil de travailler en tant que V.I.E en responsabilité sociale ?

Je n'ai pas de statut « officiel », je suis un peu le cheveu sur la soupe. J'en ai entendu de toutes les couleurs « c'est la petite française qui s'occupe un peu du programme ( alors que j'en suis responsable !) , « stagiaire internationale », « en échange ». Bref, j'ai essayé de revendiquer maintes fois que j'étais déjà diplômée et que j'avais déjà travaillé mais, en vain.
De plus, étant en contrat français, on ne fait pas partie du cadre de fonctionnaires de l'entreprise et nous avons donc des vacances et un salaire « français ». Deux points qui mettent mal á l'aise...Ma boss est tout simplement jalouse et a même demandé aux RH que la prochaine VIE ait moins de vacances...ce qui a été bien sûr refusé.
Dans mon équipe, j'ai compris pourquoi j'étais toujours la dernière á être invitée (ou je n'étais pas du tout invitée) aux « réceptions » et autres évènements « parce que je suis européenne»... Parce que je suis « européenne », « moi j'ai pu voyager tôt, j'ai pu étudier à l'étranger, je peux être lá »...ah, et c'est une raison pour m'exclure ou me dévaloriser ? On dirait. J'ai quand même eu droit á « il serait temps que tu travailles comme une brésilienne, Pauline »....alors que tous les gens avec qui je travaille (en dehors de mon équipe..) me félicitaient. J'ai eu aussi droit á plusieurs leçons de moral, ils adorent ici...avec toujours une petite touche d'hypocrisie « mais je t'adore, je te dis cela pour t'aider »... « ah bon ? »...et quand tu me fais faire des photocopies et être ta secrétaire, c'est aussi pour m'aider ?..

Dans 47 jours j'ai fini ma mission et mon contrat. Et autant vous dire, que j'en ai des choses á dire á Ubifrance (organisme qui s'occupe des VIE) et aux RH en général...Je ne sais pas si je le ferai...mais je crois que être VIE et travailler qu'avec des "locaux" met à l'épreuve, au quotidien,votre capacité d'adaptation et de prise d'initiative, un combat quotidien pour avoir «une petite place » pendant une petite année parlant une autre langue et venant d'un pays "développé"...Bref, j'ai reçu beaucoup d'e-mails de français souhaitant á tout prix un VIE au Brésil et j'ai rencontré beaucoup de VIE ici, et ce que je peux donner comme conseil est de ne pas partir « á tout prix » car c'est le Brésil, c'est l'étranger.Pensez au contenu de votre mission, á votre statut de VIE avant de faire vos bagages et d'attendre 3 ou 4 mois votre VISA..Je ne regrette pas, j'adore le programme dont je m'occupe, j'ai appris plein de choses, rencontré plein de gens intéressants et d'autres moins et j'ai surtout consolidé mon projet professionnel.
Mais maintenant, je veux un vrai statut !

3 mois après

Je garde donc un très bon souvenir de mon expérience du point de vue professionnel- les photos à l'appui- participer d'actions sociales ponctuelles, visiter des projets sociaux, coordonner le projet "Jovem Aprendiz" dont le but est de proposer à des jeunes brésiliens une expérience rémunérée d'apprentissage d'un an au sein des magasins et du siège Carrefour ont été des moments en OR où je ne me sentais pas forcément étrangère mais "utile"- J'ai mis la main à la pâte que j'aime . J'ai fait des gâteaux avec des petits gestes, des idées et beaucoup de coups de fil et de présentations power point ou autre. Maintenant je veux encore et encore construire des "ponts" entre les entreprises et les jeunes qui n'ont pas accès directement au monde du travail de par leur appartenance sociale, ouvrir des yeux et multiplier les sourires!

Nöel brésilien


Le buffet du soir de Nöel


le déjeuner de Nöel


le petit déjeuner de Nöel


en "Alice"

Ecrit après Nöel..

Toujours un peu une petite boule au ventre d'être loin de sa terre á l'approche de Noel, surtout quand c'est lété, on se sent d'autant plus décalé...pas de sapin, pas de neige....sapins en fait si...mais ils sont tous en plastique ! et neige...= pluie....
Bref, pour Noel, j'ai été invité par mon colloc Gian á le passer dans sa famille, d'origine italienne dans un lieu qu'ils ont pour organiser des évènements. Cadre plus sympa,
Un enfant trop mignon, Lino, le petit frère, nourisson, Caio et des oncles tantes grand mères etc. On ètait une quinzaine. On a donc commencé par le champagne, l'appéritif. Jusqu'á lá, classique sauf les deux serveurs qui me resservent régulièrement. Une impression d'être chez l'ambassadeur sans oublier les 3 cuisinières au fourneau. Ici, la 'main d'oeuvre' n'est pas chère, du coup pas besoin d'être ambassadeur pour avoir des « serviteurs ». J'avoue que c'est un peu étrange, on a plutôt l'habitude d'avoir de la peine pour la maîtresse de maison qui court partout (une petite pensée pour Babeth des pyrénées !) et envie de faire les toasts de foie gras juste pour le plaisir de lécher le couteau. Aprés le champagne et une fois les cadeaux ouverts, on est passé á table sauf qu'au Brésil les plats ne sont pas sur la table, il y a toujours un buffet et chacun va se servir. Je suis allée me servir, porc tendre avec des fruits, riz aux légumes, crevettes, pâtes, etc...on mélange un peu de tout dans son assiette ! on revient s'asseoir et on papote en mangeant et en buvant du vin, servi par le garçon...Vient le buffet du dessert, on se lève pour choisir sa petite touche de sucré..tiramissu, brownie, glaces. Et un petit café, que j'ai pas réussi á avoir car les « serveuses » n'arrivaient pas á me le faire sans sucre...alors une m'a dit « vou te ficar devando » j'ai compris « je vais te devoir le café tout de suite » alors j'ai attendu et il est jamais arrivé...mais en fait ça veut dire « non, tauras pas ton café, je te le devrais!»...décidament, même le jour de Noel ils arrivent pas á dire non ces brésiliens...
Pour résumer, le diner de Noel en soi a duré une heure « á tout casser »...on a bien trainé un peu á table jusqu'á minuit mais ce nétait pas digne d'un Noel franco pyrénéen comme mes derniers noel chez mon parrain dans les pyrénéens oú on passe 3h á table et dont on sort ivres et repus...
Le 25, cétait aussi un buffet avec un peu plus de monde.
J'ai passé un très bon Noel, ils étaient très accueillants et j étais avec ma famille brésilienne, Rodrigo et sa maman, Sheila et surtout, on est presque beau sur les photos (pas tous blancs et le nez rouge !) car il fait 28 degré !....Ça change !